Avec la mise en place du multipartisme au sortir de la conférence nationale souveraine de juillet à novembre 1991, le Niger a alors entamé ainsi la voie de la démocratie. Cette libéralisation de la voie politique a ainsi mis fin au système du parti Etat.
Aujourd’hui, 29 ans après ce présidium des
forces vives de la nation nigérienne, on comptabilise 139 partis politiques au
Niger (CENI). Certains acteurs clés de la conférence nationale de 1991, se sont
retrouvé à la tête des partis politique qui, dirige depuis lors la scène
politique nigérienne. En 2020, une nouvelle perspective politique se dessine
dans le paysage nigérien axée sur la jeunesse. À Niamey, un mouvement politique
indépendant s’intéresse à la jeunesse nigérienne. Cet intérêt se manifeste par
des rencontres d'échanges sur les questions de droits et de politique.
Tous pour la République, TPLR- ALQIBLA est ce
mouvement !
Une nouvelle orientation politique
Offrir une nouvelle orientation politique à la jeunesse nigérienne, c’est but visé par le mouvement politique indépendant « Tous Pour La République » TPLR-ALQIBLA. Pour l’atteinte de leurs objectifs, les membres dudit mouvement partent à la rencontre des jeunes pour proposer une nouvelle alternative politique. Une alternance axée l’équité et le droit de regard sur la politique explique Nassirou Bodo membré de TPLR-AQIBLA « quand on part vers ces jeunes, on leur parle de politique et de droit. Droit ! Par rapport à leur citoyenneté, qui sont-ils en tant que jeunes Nigériens. C’est d’abord leur faire comprendre qu’ils sont des citoyens au même titre que tout le monde, qu’ils ont des droits tout comme des devoirs. Mais comment parvenir à jouir de ces droits, ses droits civil et politique » ?
Au Niger, c’est autour du thé que les jeunes
discutent des questions ayant trait à la vie socio-politique. Une critique qui
doit sortir des fadas et se matérialiser par des actes concrets affirme
Nassirou Bodo. « Chaque fois quand vous tombez sur une enquête ou d’une étude
sur les questions de droits humains, sur les questions de développement, le
Niger occupe chaque fois des places peu honorables » a-t-il expliqué. La
politique est une affaire de jeunesse dixit Nassirou Bodo car faisant appel à
la vision, à la passion et à l’énergie. Sur la scène politique actuelle, il
apparaît que la jeunesse est plus tournée sur son avenir mais porte également
un droit de regard sur la gouvernance. Cette nouvelle jeunesse, éduquée et
technologique est à l’avant-garde des mutations naissantes dans la société. De
ce fait, cette mutation est assimilable à une adaptation politique et/ou un
ras-le-bol politique qui s’opère face à une classe politique vieillissante
cantonnée d’anciennes bases. Selon
Nassirou : « il faudrait qu’on oriente
toute cette énergie de la jeunesse sur l’essentiel c’est-à-dire servi l’État,
servir la République, servir l’intérêt général parce que si aujourd’hui on
condamne cette classe politique qui est là ; c’est parce qu’il y a quelque part
des échecs qui sont là, qui sont indiscutables. Notamment sur la
conduite du pays ». Au lieu d’être à la solde des politiciens, la jeune doit
être maîtresse de son destin a-t-il ajouté.
Objectif : les postes électifs
Selon Martyn Barrett, Professeur émérite de
psychologie à l’Université de Surrey, au Royaume-Uni : « au cours des 20
dernières années, de nombreux commentateurs ont noté le déclin de l’engagement
civique et politique des jeunes. En effet, les jeunes générations en âge de
voter participent moins aux élections nationales que les précédentes. En outre,
au cours des dernières décennies, le pourcentage de jeunes qui votent aux
élections nationales est en baisse dans de nombreux pays. À la lumière de ces
tendances, certains font valoir que l’avenir de la démocratie est en danger
parce que l’engagement politique à l’âge adulte est tributaire des habitudes
prises dans la jeunesse, et les jeunes d’aujourd’hui seront les adultes de
demain. » TPLR-Al QIBLA, s’inscrit dans la logique d’amener les jeunes à
participer pleinement aux élections législatives et présidentielles 2020-2021
explique Nassirou Bodo, membre dudit mouvement politique. Cela doit se
matérialiser par une prise de conscience portant sur une nouvelle dynamique
permettant de développer le Niger dont les jeunes sont acteurs.
« L’objectif immédiat c’est d’amener des
listes constituées par des jeunes pour que d’autres jeunes les soutiennent afin
de prendre des mairies ou même de les faire entrer au parlement » a confié
Nassirou Bodo à Azimut. Bien que Niamey reste l’épicentre du mouvement
politique « Tous pour La République », TPLR-ALQIBLA enregistre des adhésions dans
certaines régions du Niger dont Zinder
et Dosso. Se basant sur un « leadership collectif » comme mode de gouvernance
sans une main extérieure tirant les ficelles ; les jeunes doivent être acteur
du développement de leurs communautés a expliqué Nassirou Bodo.
À Niamey, le mouvement procède à
l’installation des comités d mobilisation dans les différents arrondissements communaux
ainsi que dans les quartiers pour l’atteinte des objectifs du mouvement. Selon
Nassirou Bodo, les candidatures qui seront enregistrées par le mouvement seront
formés, et bénéficieront d’une promotion( maximum de communication) qui sera
faite au grand public pour les faire connaitre. Afin de financer les activités
de TPLR-ALQIBLA, un téléthon est envisagé pour que les citoyens s’approprient
ces candidats.
Non issu de partis politiques et s’estimant
comme des jeunes ayant une nouvelle orientation à offrir au peuple nigérien,
développer un pays sans les jeunes n’est
pas envisageable poursuivi Nassirou Bodo. Aussi, les rumeurs faisant état
de manupilation des membres du mouvement par des politiciens, n'est qu’un moyen
pour décourager les futurs adhérents au mouvement. Pour sa part, en adhérant
ces derniers constateront la gouvernance du mouvement « Tous Pour La République
» est axée sur le leadership participatif conclut Nassirou Bodo.
L'entretien avec Nassirou Bodo à écouter ici
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