L’association des jeunes volontaires du Niger (JVN) a initié une campagne sur l’utilisation du téléphone au volant sous le slogan ‘’ Téléphoner au volant peut détruire la vie d’une personne et l’espoir d’une famille ‘’ pour sensibiliser les usagers de la route sur les dangers que cela représente.

Des flyers ont été élaboré pour la circonstance. Avant cela les JVN ont procédé à une semaine campagne pleine sur les réseaux sociaux dont Facebook et WhatsApp. Grâce à cette action, c’est plus de 45,375 personnes ont été touchés tout au long de la campagne digitale.



Aussi sur le terrain, ils étaient 80 JVN à avoir pris part à l’action le 30 août 2020 sur le carrefour de l’École Nationale d’administration et de la magistrature (ENAM) avec la participation des motards du « sahel Bikers ». Ils agissaient en tandem avec les feux tricolores. Chaque fois que le feu se met au rouge, les volontaires partaient à la rencontre des automobilistes brochures en main et profitant des 60 secondes d’arrêt pour les sensibiliser.  

Le téléphone, un danger au volant

L’usage croissant du téléphone au volant est de plus en plus décrié dans la capitale nigérienne. Pour Idrissa Tambari, membre des jeunes volontaires du Niger l’utilisation du téléphone au volant est « un grand danger pour les usagers ». 

Au Niger, c’est le décret n°2012-309/PRN/MT du 11 juillet 2012 qui interdit l'usage du téléphone mobile par le conducteur d'un véhicule en circulation sur toute l'étendue du territoire national. L’usage du téléphone au volant est un des facteurs d’accroissements des accidents de la circulation. 



Dans une étude scientifique réalisée sur le téléphone au volant disponible sur le site web de la Fondation Vinci il ressort que cet outil de communication à des effets sur  les capacités d’attention et de perception des conducteurs. L’étude faite par Centre d’investigations neurocognitives et neurophysiologiques de l’Université de Strasbourg (Si2 N) pour la Fondation VINCI l’utilisation du téléphone au volant réduit de 50% la vision oculaire du conducteur. D’autre part, il ralentit les actions des conducteurs qui, ralentissent la circulation.

« Il y a une grande partie des automobilistes qui ont collaboré et qui ont compris le message » a confié Idrissa Tambari à Azimut. Les jeunes volontaires du Niger comptent investir les autres carrefours de la ville de Niamey et d’accentuer la sensibilisation autour de cette thématique. 

Des victimes témoignent 

Les accidents mettant en cause l’usage du téléphone par les conducteurs ont de lourdes conséquences sur les victimes. Si dans certains cas ces derniers finissent paraplégiques, d’autres décèdent et d'aucuns se sortent sorte indemnes.

Safiatou Idi est un jeune volontaire originaire de la région de Tillaberi ayant fait le déplacement à Niamey pour assister à la sensibilisation. « J’ai porté un intérêt particulier parce que j’ai été une fois victime d’un conducteur qui faisait WhatsApp au volant » a témoigné Safiatou. « Heureusement il n’y avait pas eu de blessés mais il a fallu que la compagnie de transport voyageuse envoie un autre bus pour récupérer les gens » a-t-elle poursuivit.  

Pour Kadidja Boubacar « Il est grand temps à ce que nous prend conscience de nos actes » face à l’utilisation du téléphone car ayant été victime sur le trajet Maradi-Niamey.



« Non, je ne t’ai pas vu » était la réponse du conducteur qui l’avait percuté. 

Pour Kadidja Boubacar, « si nous avons des appels ou quelques choses à faire avec nos téléphones, nous devons stationner deux à trois minutes cela ne va rien changer que de gâcher des vies inutilement ».

Les jeunes volontaires du Niger (JVN) ne sont pas à leur première action de sensibilisation sur la sécurité routière. Le port de la ceinture de sécurité est la première activité dans ce secteur que  JVN a eu organiser il y a près de deux ans.